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Eurockéennes 2017 : Les tops et les flops

Pour cette 29ème édition, le festival des Eurockéennes avait placé la barre très haute. Déplacement de la scène Loggia, nouveau camping, une édition de 4 jours, des gros noms du rap mais également du rock. Et comme chaque année, les Eurockéennes ne déçoivent pas. En témoigne le nouveau record d’affluence avec près de 130 000 visiteurs qui ont foulé la presqu’ile de Malsaucy cette année. Alors même si nous ne sommes pas de grands puristes, on s’est permis d’élaborer un petit classement pour résumer ce long week-end musical.

Les découvertes :

Dropkick Murphys

Alors oui, ils cumulent les millions de vues sur Youtube, leur tube « I’m shippin up to Boston » est planétaire et pour les amoureux du rock les Dropkick Murphys sont une référence. Mais pour le grand public, découvrir ce groupe aux Eurockéennes était la bonne pioche. On avait rarement vu une telle communion entre les fans et les artistes. 25 000 spectateurs reprenant en cœur les refrains de ces punks américains jouant sur des mélodies irlandaises. Un chef-d’œuvre du début à la fin.

Tasha The Amazon

La Canadienne produit sa musique seule, écrit seule, chante seule et met le feu toute seule. Si les artistes étrangers se présentent à un nouveau public aux Eurockéennes, Tasha a pu compter sur une foule de fans reprenant mot pour mot chaque chanson de son dernier EP « Die Every Day ». Grande queue de cheval bleue, comme ses yeux, la jeune artiste a su gérer sa prestation et laisser une belle trace pour sa première venue en France.

Alaclair Ensemble

Cette bande de potes venue du Canada a offert au public une prestation aussi dingue qu’entrainante. Des chorégraphies millimétrées, mélangées a des paroles complètement dinguee, le tout sur des remix de musiques planétaires du moment. Un bonheur auditif et visuel, grâce aussi à la nouvelle scène Loggia et son décor.

Le Flop :

Gucci Mane : En espérant que son cachet n’était pas conséquent. Car clairement, il n’est venu que pour l’argent. D’abord parce que son Dj a tenté d’ambiancer le public avec les meilleurs morceaux de rap américain du moment. Alors oui c’est une bonne idée mais pendant 20 minutes entendre un inconnu dire « Say Whaaat? », c’est un peu long. Et puis le rappeur américain est arrivé. Après avoir lâché deux trois morceaux , le public, qui attendait majoritairement son tube interplanétaire « Black Beatles », s’est impatienté. Finalement on en venait presque à regretter le début du concert avec les autres morceaux de rap américain. Sur la programmation, sa prestation devait durer une heure. Elle a bien duré une heure pas une seconde de plus. Lumière fermée, son coupé, Gucci Mane est parti comme il est arrivé.

Les Tops :

Iggy Pop :70 ans… En appréciant sa prestation, tout le monde lui en aurait donné 40. C’est certainement l’artiste qui a réussi à attirer le public le plus diversifié. Du cinquantenaire, fan de la première heure, au jeune bachelier, désirant découvrir la légende, Iggy Pop a offert un spectacle incroyable à tout le monde. « L’iguane » a montré que même à 70 ans, torse nu, le show ne lui posait aucun problème.

Booba : Si ses haters comptaient sur les Eurockéennes pour prouver que le Duc n’était pas à la hauteur de sa réputation, manque de chance. Pour sa première prestation dans un festival généraliste en France, B2o a assuré un show mélangeant classique et son du moment. Chemise ouverte, bling bling et bouteille de whisky, le plus grand rappeur de France est arrivé sur son tube « Boulbi », qui a tout de suite annoncé la couleur. Un bordel quand il entre sur la piste. Accompagné de son acolyte Benash, avec qui il a repris les sons « Ghetto » et « Validé », le Duc s’est même permis de faire un appel vidéo avec Karim Benzema.

Justice : Après 25 minutes de retard à cause de la météo, le public a bien cru ne jamais voir Justice. Et pourtant le duo français est entré sur scène comme si de rien n’était. Et puis la magie opéra. Le jeu de lumière incroyable déployé pour les deux compères du label Ed Bangers Records a tout simplement fait la différence sur les autres artistes. Remixant leur tube « D.A.N.C.E » ou « We Are your Friends » avec d’autres morceaux, Justice a fait vibrer la foule, arrêter la pluie, et repousser le vent.

Ils ont aussi assuré :

Lorenzo : Il l’avait promis, le breton issu du crew Columbine a fait du sale. En débarquant sur scène avec une bande de potes complètement fous, l’empereur du sale a balancé ses sons et créé des émeutes dans le public. Son survet de l’OM et du PSG en même temps résume un peu le personnage. Un mec qui exagère les codes du rap français pour s’en moquer et parler là-dessus. Lorenzo a lâché son freestyle du sale non pas une, ni deux, ni trois fois… mais cinq !

Jaïn : Ce petit bout de femme a enchanté toute la Greenroom avec sa pop. Elle a réussi à fédérer presque tout son public qui s’est transformé en un seul homme sur le son Makeba.

Dj Snake : Pour sa première date en France, Dj Snake a mis le feu aux Eurockéennes, mélangeant ses productions avec d’autres sons électro légendaires, le tout sous un jeu de lumière très impressionnant.

Les détails qui comptent :

Les visuels de PNL : Tantôt placement produit pour Nike, tantôt clip, les visuels de PNL étaient impressionnants.

La Jack Daniel’s de Booba : Fan de whisky, le rappeur en a même proposé à ses fans.

Le jeu de scène de La Femme : Maitrisés, La Femme a offert quelques chorégraphies plutôt sympas.

La décoration du festival : Une scène Loggia repositionnée et des nouvelles décorations un peu partout ont rendu ce festival encore plus mémorable.