Patrick Genre le reconnaît, la gestion de l’arrivée de gens du voyage sur un territoire est devenue très compliquée pour les élus. Entre les groupes qui ne s’annoncent pas mais qui s’installent quand même et ceux qui s’annoncent mais qui ne viennent pas ou décalent leur venue, la situation est très compliquée et tendue.
Le Maire de Pontarlier, pourtant habitué à gérer de nombreuses difficultés liées au quotidien, ne cache pas « son impuissance ». Contraints d’appliquer la loi, les élus doivent également trouver précipitamment une solution qui tienne compte de la tranquillité des riverains et de leur sécurité et qui règle au plus vite une situation qui pourrait dégénérer. Depuis plusieurs jours maintenant, Mr Genre et les forces de l’ordre sont confrontés à une communauté qui n’a pas obtenu les autorisations pour s’installer sur le territoire. Après avoir occupé illégalement, le terrain de football d’Houtaud et le parking du centre commercial Leclerc ce week-end, la communauté, composée de 70 caravanes, a refusé ce lundi matin de s’installer sur l’aire de grand passage des gens du voyage à la sortie de Pontarlier, la jugeant insalubre. Pour exprimer leur mécontentement, les gens du voyage ont bloqué la RN 57 et gêné la sortie des engins du centre de secours voisin. Ce qui aurait pu avoir de graves conséquences. Pour éviter que la situation s’envenime, le Maire de Pontarlier a accepté que la mission soit accueillie dans un champ qui avait été aménagé pour un autre groupe la semaine dernière. Ce qui avait déjà posé des problèmes. « J’ai toléré leur présence car j’ai jugé que c’était la moins mauvaise des solutions compte tenu de la situation. J’essaie de gérer les situations en trouvant des solutions qui soient les plus acceptables possibles et en ayant toujours à l’esprit d’éviter toute dérive » explique Patrick Genre. Un ultimatum a été lancé. Les caravanes devront quitter les lieux d’ici dimanche après-midi.
Mais que font les élus et la police ?
Patrick Genre comprend celles et ceux qui s’interrogent sur ce que font les élus et les forces de l’ordre pour gérer ces situations de crise. « Nous faisons ce que nous pouvons pour que la situation demeure acceptable. C’est vraiment un des dossiers les plus difficiles à gérer pour un élu local et pour le maire de Pontarlier » ajoute-t-il. Mr Genre admet également « que l’on ne peut pas accepter que certaines personnes soient obligées, et c’est normal pour la République et la démocratie, de respecter la loi et que d’autres balaient d’un revers de main ces règlements et ces lois ». Le problème de l’accueil des gens du voyage ne fait que commencer. A Morteau, la ville a dû fermer son aire d’accueil après le passage d’un groupe peu fréquentable, qui a complètement détruit l’endroit.
