Ce samedi après-midi, dans le cadre du championnat de CFA2, Pontarlier accueillait l’AS Saint Etienne. Au-delà de la confrontation, ce match avait une saveur bien particulière puisque les deux clubs ont tissé un partenariat. En Franche-Comté, Pontarlier est chargé de repérer des jeunes joueurs capables de rejoindre le centre de formation stéphanois.
Sous la houlette de Jean-Luc Courtet, le coach pontissalien, et de Christian Chambard, un bénévole du club et surtout un supporter invétéré des Verts, le CAP football tisse des liens avec les clubs de la région pour repérer les pratiquants qui feront les beaux jours du stade Geoffroy Guichard. Pour l’heure, même si certains licenciés pontissaliens ont rejoint des centres de formation capés, aucun n’a encore trouvé sa place à St Etienne. « Le CA Pontarlier est nos yeux et nos oreilles en Franche-Comté. S’ils ont un bon joueur chez eux ou dans les environs, ils nous le signalent. Nous ferons ensuite le boulot. On attend d’avoir une pépite. Il faut être patient » explique Bernard David du centre de formation stéphanois. Mr David ne le cache pas, « le sport de haut niveau demande de l’exigence ». C’est la raison pour laquelle très peu de jeunes, malgré leurs rêves, parviennent à devenir professionnel. « Nous voulons que le niveau de notre centre de formation soit très bon pour approvisionner notre équipe pro. Ce n’est pas facile. Néanmoins, ceux qui le méritent peuvent y arriver avec un peu d’effort » ajoute le responsable.
Un vrai projet de formation
« Saint Etienne est un club qui correspond à nos valeurs. Nous avons des rapports très francs et humbles. Nous apprécions le partenariat car ce club professionnel nous respecte » explique Mr Chambard. Ce projet s’inscrit dans un cadre éducatif et de formation. « On espère que nous aurons des jeunes qui intégreront leur centre de formation. C’est un objectif » précise le responsable pontissalien. Parmi les clubs locaux qui ont décidé de s’inscrire dans la dynamique du CA Pontarlier football, il y a Triangle d’Or Jura. Ce club, composé de trois villages (Arbois, Salins et Mouchard) veut profiter de cette organisation et du savoir faire pontissalien pour corriger ses erreurs et revoir sa formation auprès des jeunes. « Il faut que l’on se donne les moyens aujourd’hui de mettre ce dispositif en place. Cela passe par une nouvelle structure et une nouvelle organisation » explique Mr Gisler. « Tous les petits clubs régionaux ont des perles dans leur effectif mais en raison de la qualité de l’encadrement et de nos moyens, ils n’émergent pas. Le rêve de tout éducateur n’est il pas que l’un de ses joueurs foule un jour le stade de France ? » conclut le dirigeant jurassien.
