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Rencontre : Le champion de France d’apnée statique à Pontarlier

Cet après midi, la piscine municipale de Pontarlier, théâtre de la première manche de la Coupe de Franche d’apnée, accueillait un grand champion. En l’occurrence, Alain Richioud, champion de France d’apnée statique avec un temps sous l’eau de 7'14" et recordman de France de la discipline avec un temps de 7'32" qu’il a obtenu lors des derniers Championnats d'Europe .

Après une grave blessure, cet ancien rugbyman a décidé, il y a huit ans seulement, de pratiquer cette discipline. « J’apprécie ce sport car il fait appel au mental et demande une excellente condition physique. Quand les premières détresses respiratoires apparaissent, il faut savoir les gérer. Au-delà de l’aspect mental, la préparation physique et la musculation sont aussi déterminantes » explique ce grand champion, qui ne compte pas les heures d’entraînement pour atteindre de telles performances.

« Chacun est dans sa bulle Â»

A quelques minutes du départ d’une épreuve, Alain Richioud est dans sa bulle. « Il est important de prendre le temps de mener un vrai travail sur soi Â». Ensuite, la technique prend le dessus. C’est la raison pour laquelle il rappelle que l’apnée est un sport dangereux qui nécessite des connaissances et de la pratique. « Il y a plein de choses à ne pas faire. La première chose à savoir, c’est qu’il ne faut jamais être seul. Un accident peut arriver à n’importe quel moment, y compris pour des athlètes bien préparés. On peut très bien avoir un accident au bout de 20 secondes d’effort. Si on est seul, on peut se noyer Â».

Faire appel à son imaginaire

Pas facile également de gérer sa prestation la tête sous l’eau. Avec l’expérience, Alain Richioud s’est trouvé une méthode qui lui permet de s’évader, d'oublier un peu les difficultés et  de multiplier les performances. « C’est l’imaginaire qui prime. Je me promène dans des paysages idylliques différents. Je me projette en Bretagne, dans les Alpes ou encore dans les Pyrénées » explique t’il. Cet après midi, à Pontarlier, la méthode a encore été payante puisque l’apnéiste a une nouvelle explosé les compteurs.