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Frontaliers / Droit d’option : Où en sont les négociations ?

Quasiment trois semaines après la manifestation des frontaliers qui s’est déroulée à Pontarlier, et qui avait rassemblé près de 5000 frontaliers, où en sont les négociations avec l’Etat français ? C’est la question que nous avons posée à Valérie Pagnot, juriste à l’amicale des frontaliers.

Dans une démarche toujours très constructive, le collectif « frontaliers où bien Â» a dernièrement rencontré les sous préfets de l’arrondissement de Pontarlier et de Saint Julien en Genevois. A Pontarlier, le collectif a expliqué au  représentant de l’état, nouvellement élu, les répercussions de cette réforme sur l’activité économique du massif du Jura. En Haute Savoie, les représentants des associations de frontaliers ont également insisté sur leur souhait de revenir à la table des négociations avec le gouvernement « pour trouver un système gagnant pour nos territoires, les travailleurs frontaliers et l’état Â».

« La mobilisation se poursuit Â»

« Nous n’avons pas arrêté notre combat au soir du 20 octobre. Bien au contraire. Nous continuons nos actions. Il faut continuer à alerter les élus et les représentants de l’état des enjeux de cette réforme et de leurs incidences sur l’activité économique de nos territoires. Avec le système qui nous est proposé aujourd’hui tout le monde est perdant » explique Valérie Pagnot.

Un retour en arrière du gouvernement est il possible ?

A l’image de sa décision suite à la forte mobilisation bretonne pour dénoncer l’écotaxe, le gouvernement peut il également revenir sur ses intentions concernant la suppression du droit d’option ? Difficile pour les responsables concernés de répondre à cette question. « Nous espérons toujours être entendus et que le gouvernement reviendra à la table des négociations. Ne perdons pas espoir. J’espère que nous ne serons pas obligés d’en arriver aux dérives qui ont eu lieu en Bretagne. Personne n’a rien à gagner en menant des mouvements violents et destructeurs. De notre côté, nous avons toujours été dans un esprit constructif et de propositions. On comprend les difficultés auxquelles est confronté l’état en ce moment. On a d’ailleurs proposé de participer au désendettement du pays par le paiement d’une taxe supplémentaire mais dans un cadre raisonnable. On entend également les critiques qui peuvent être faites du système. D’où notre proposition de labellisation des contrats d’assurance privée pour mettre un terme à certaines dérives qui restent à la marge Â» explique Mme Pagnot. Et de compléter « Il faut également arrêter avec ce discours ambiant, lancé par certains ministres et autres acteurs publics, qui affirment que lorsqu’un travailleur frontalier est malade ou victime d’une pathologie lourde, son assurance frontalière le résilie pour qu’il soit repris en charge par la sécurité sociale. C’est totalement faux » s’insurge t’elle.

Le collectif « Frontaliers où bien Â» prévoit de se rencontrer la semaine prochaine pour faire de nouveau le point sur la situation et envisager la suite qu’il entend donner à son mouvement.