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5000 frontaliers attendus demain à Pontarlier

Nouvelle grande journée de mobilisation des travailleurs frontaliers ce dimanche. A l’appel du collectif « frontaliers où bien Â», trois manifestations sont organisées. Elles se tiendront à Annemasse, Saint Louis et Pontarlier. Le rendez vous du Haut Doubs est fixé à 10h30 sur le parking Clémenceau. Actuellement 140.000 français travaillent en Suisse (dont près de 40.000 francs comtois). Selon le gouvernement français, cette réforme permettrait d’apporter près de 500 millions d’euros de cotisations supplémentaires à la sécurité sociale, dont le déficit pourrait s’élever à 16,3 milliards cette année.

Les travailleurs frontaliers dénoncent toujours le projet de suppression du droit d’option. La mesure consiste à mettre fin à un régime dérogatoire, qui permet aux Français ayant un emploi en Suisse d’avoir un choix de cotisation pour leur couverture maladie, appelé "droit d'option". Soit ils cotisent à l'assurance maladie helvétique, ce que très peu font (7 %) car elle coûte cher, soit ils choisissent un autre moyen de couverture. Ils ont alors le choix entre cotiser à l'assurance maladie française, ou alors souscrire une assurance privée. Quelque 14 000 travailleurs frontaliers seulement (10 %) ont choisi de cotiser à l'assurance maladie en France, à un taux de 8 %, prélevés sur leur revenu fiscal de référence. Soit environ 200 euros mensuels. La plupart des frontaliers (84 %) ont préféré prendre une assurance privée, française ou suisse, qui sélectionne les risques mais dont la prime mensuelle revient moitié moins cher.

« Ca ne vaudra bientôt plus la peine d’aller travailler en Suisse Â»

Si cette reforme s’applique, à compter du 1er juin 2014, les travailleurs frontaliers devront cotiser à la sécurité sociale en France. Ce que ces derniers ne souhaitent pas. Car, selon eux, cela représenterait une perte non négligeable de leur pouvoir d’achat ( environ 300 euros mensuels). « Ã‡a ne vaudra bientôt plus la peine d’aller travailler en Suisse Â» expliquent certains. Si les principaux concernés montent au créneau, certains élus et commerçants s’inquiètent également de cette décision qui pourrait porter un coup à l’activité économique de ce territoire. « Pourquoi modifier brutalement des équilibres économiques Â» avait dernièrement réagi Annie Genevard, députée de la cinquième circonscription du Doubs, après avoir rencontré Pierre Moscovici à Bercy. Rappelons que cette possibilité de souscrire à une assurance privée pour sa couverture santé devait se terminer en 2009 mais elle a été prolongée au 31 mai 2014.